de fruits brûlés et
de fleurs qui se ferment
sans hâte
...pareil à ces tours
nous sommes deux
***
la mer ce soir
vaste errance
qui nous rapproche
peu à peu
de notre double appartenance
***
... et puis on se laisse
emportés par la rumeur
circonspecte des vagues
qui brise la grâce
réveillée des mots
***
la lune de novembre
quitte l'horizon
lourd des nuages
chimère pulvérisée
par notre faible
changement du regard
***
(sans se soucier)
le rossignol nous confie
le refuge fidèle
de sa brève nuit