on a mis de côté
les bottes lourdes et
les manteaux d'hiver
(maintenant
on attend les fleurs)
nous allons gaspiller
le safran
et la menthe odorante
dans nos bras
d’intempérance,
les jours se lézardent
en variations
sérieuses
ce qu’il nous reste c’est notre regard qui cherche la sauvage symétrie des nuages / what's left is our gaze that seeks the wild symmetry of the clouds
Thursday, 30 April 2020
Tuesday, 28 April 2020
el jardín
c’était encore
la saison
des jardins fermés
le soleil joue
à cache-cache
derrière
l’effondrement
blanc, cadencé
des magnolias
je ne compte pas
ces jours
en débandade,
on attend
les nuits clémentes
de mai
la saison
des jardins fermés
le soleil joue
à cache-cache
derrière
l’effondrement
blanc, cadencé
des magnolias
je ne compte pas
ces jours
en débandade,
on attend
les nuits clémentes
de mai
Sunday, 26 April 2020
l'armada des mots
elle est de
ce monde,
cette armada
des mots
qui déambulent
sur une terre
incertaine
pour désapprendre
à marcher
rien n’est
jamais pareil,
sinon ce peu
de couleur
et l’indissoluble lien
qui nous ressemble
ce monde,
cette armada
des mots
qui déambulent
sur une terre
incertaine
pour désapprendre
à marcher
rien n’est
jamais pareil,
sinon ce peu
de couleur
et l’indissoluble lien
qui nous ressemble
Thursday, 23 April 2020
la germination des mots
et voilà,
qu’on attend toujours
la germination
importune
des mots
ils circulent
sur la terre noire,
perméable
comme les chenilles
dociles
en file indienne,
en hexamètres
évanescents
qu’on attend toujours
la germination
importune
des mots
ils circulent
sur la terre noire,
perméable
comme les chenilles
dociles
en file indienne,
en hexamètres
évanescents
Monday, 20 April 2020
fin d'avril
fin d’avril,
il n’y a rien
qui s'oppose
à ce printemps
insoumis
(irréconciliable syncope)
viens, je t’emmène
dans l’ombre camouflée
des algue sensuelles,
au ventre chaud
de la baleine
il n’y a rien
qui s'oppose
à ce printemps
insoumis
(irréconciliable syncope)
viens, je t’emmène
dans l’ombre camouflée
des algue sensuelles,
au ventre chaud
de la baleine
Friday, 17 April 2020
distance
...et c'était
comme on pouvait
entendre
le clair écoulement
des oiseaux
en traversant la distance
amère des étoiles
comme on pouvait
entendre
le clair écoulement
des oiseaux
en traversant la distance
amère des étoiles
Tuesday, 14 April 2020
il suffirait
il suffirait de trouver
quelques similitudes
entrelacées
dans un espace
sans temps,
une parenthèse
toujours ouverte
à l’épicentre
de l’enfance,
chaque instant
conserve
l’efflorescence
d’un nouveau trajet
quelques similitudes
entrelacées
dans un espace
sans temps,
une parenthèse
toujours ouverte
à l’épicentre
de l’enfance,
chaque instant
conserve
l’efflorescence
d’un nouveau trajet
Sunday, 12 April 2020
Saturday, 11 April 2020
les distances
il faut perdre
l’habitude
de déconstruire
les distances
(je m’évade
dans ma chambre,
ma coquille)
j’ai renoué
avec la tendresse
atemporelle du sable,
le déferlement
ininterrompu
des vagues
l’habitude
de déconstruire
les distances
(je m’évade
dans ma chambre,
ma coquille)
j’ai renoué
avec la tendresse
atemporelle du sable,
le déferlement
ininterrompu
des vagues
Thursday, 9 April 2020
quel temps fait-il?
quel temps fait-il?
rien n’a changé
(je divague)
si vite on s’habitue
à ce printemps
expulsé du calendrier
des abeilles
à moitié gris,
à moitié rose,
le soir secoue
ses dernières lueurs
sur les échines aplaties
des nuages
rien n’a changé
(je divague)
si vite on s’habitue
à ce printemps
expulsé du calendrier
des abeilles
à moitié gris,
à moitié rose,
le soir secoue
ses dernières lueurs
sur les échines aplaties
des nuages
Friday, 3 April 2020
dentro de poco
derrière l’éclosion
exorbitante
des plaines,
la brume se lève
en arabesques
de fumée
(hébétée
par le soleil)
la forêt balance
ses jupons
de chlorophylle
exorbitante
des plaines,
la brume se lève
en arabesques
de fumée
(hébétée
par le soleil)
la forêt balance
ses jupons
de chlorophylle
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