je suis la trace
de l’herbe brûlée
(cette cartographie
des galaxies
entières aspirées)
je suis le chemin
chancelant de l’été,
colonne dressée
dans le sillage
de l’ombre
tangled old reeds
in the mild thaw
last breath of winter
l’espoir s’apprend
par le pouls léger
des nuits chaudes et
la verve intarissable
des mésanges
l’espoir n’existe que
dans l’amnésie
des premières givres
et la rotation
des astres bien-aimés
on est encore loin
de l’effacement
transitoire
du matin
la mer
resplendissante
aux lourdes
parures
forgées par
l’armure
démantelée
du soleil
il y a trop
de mots
sans sommeil
tout est là
ancré dans
la trame
infatigable
des vagues
pour récupérer
le mécanisme
articulé,
intemporel
du désir
ils ne se
trompent
jamais
les acrobates
du rêve
mais tu le
sais déjà
qu’il faut
se méfier
de la sale
timidité
du temps
nourri avec
les élucubrations
du présent