l’impatience de la parole me brûle les yeux tu m’apprends à tout perdre dans l’étreinte qui triche il n’y aura que les réponses, les pâquerettes et les myosotis détournés dans les alluvions du rêve
depuis des jours je traîne dans l’ombre des mots et je me repose dans la discorde chaotique des nuages la nuit, je ramasse les confettis de la pleine lune et je chante pour m’endormir parmi les pierres polies du désert
tout est faux dans ce labyrinthe émietté, il n’y a que nos mots imprégnés par l’odeur du papier (les fruits du hasard, les sorties de secours) avant de s’éteindre la parole se dissimule sur les chemins du vent