tu ne sauras pas
(l’angoisse
d’un sorcier
malhabile)
tout repose
dans les filets
vacillants
des mots,
dans l’hérésie
de l’entre-écrire
pendant que
la mer transporte
la brise bavarde
on danse
(sur la pointe des pieds)
comme pour approximer
les mots
et ralentir
les distances
il se fait tard,
je retrouve
tes mots
sur un bout
de papier lisse
arrachés à l’absence,
on n’a rien à voir
avec l’autre rive
mince fil
de rêve
dans le mouvement
des dunes
tu es permanence
sentier
agenouillé
au zénith,
vol des oies sauvages
au dessus
le monde
sans voix
le vent froid
de novembre
coupe l’haleine
des arbres
(pour comprendre les distances)
on garde en nous
le va-et-vient
des oiseaux
et les feuilles
à l’orée des nuages