nous sommes seuls à réconcilier un autre langage chaque baiser a sa place dans la nostalgie de l'aube (répétition déraisonnable) qui se détache du monde
le soir a l'odeur des raisins, tu me racontes une histoire de nuages déguisés en squelettes de poissons qui voguent à pleines voiles (juste comme ça) vers le Babel intime des mots
dimanche épais de fruits brûlés et de fleurs qui se ferment sans hâte ...pareil à ces tours nous sommes deux *** la mer ce soir vaste errance qui nous rapproche peu à peu de notre double appartenance *** ... et puis on se laisse emportés par la rumeur circonspecte des vagues qui brise la grâce réveillée des mots *** la lune de novembre quitte l'horizon lourd des nuages chimère pulvérisée par notre faible changement du regard *** (sans se soucier) le rossignol nous confie le refuge fidèle de sa brève nuit
ceux qui se lèvent tôt connaissent le ciel blessé des chants (elle te va bien cette robe) une constellation hallucinante, l'aurore derrière les murs fins du froid